Un membre péruvien du CCFD en visite
Dimanche 18 mars 2012 à Vic-Le-Comte
Ingénieur en agriculture tropicale, Marco Zeisser avait une exploitation agricole en Bretagne lorsqu’en 1983 il eut l’opportunité d’effectuer un voyage au Pérou. Abandonnant sa terre natale, il acquit dans ce pays la double nationalité et dirigea le Centre Bartolomé de las Casas, à Cuzco, une ville de 300 000 habitants, ancienne capitale des Incas, située à 3 400 m d’altitude au milieu de la cordillère des Andes. Cet institut fut crée en 1974 par un petit groupe de spécialistes pour favoriser l’étude et la connaissance de l’univers andin, son histoire sociale et économique et sa culture. Ce centre est devenu un lieu de référence pour aider les citoyens indigènes et métis à faire prévaloir leurs droits et proposer des solutions concrètes de développement démocratique.
Gestion de l’eau
Présent en Auvergne-Limousin du 10 au 24 mars avec M. Sith, venu du Laos, et M. Pereira Duarte du Brésil, deux autres membres du Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement (C.C.F.D. – Terre Solidaire), dans le cadre de la campagne de Carême, Marco Zeisser a été accueilli dimanche 18 mars par les paroisses St Ephrem et St Romain en présence, entre autres, du père Granet et d’Agnès Picquenot, responsable de la Délégation CCFD du Puy-de Dôme.
L’après-midi débuta par la visite de la ferme d’Alexandre Pagès, agriculteur dans le village de Péroulade, sur la commune de Sallèdes qui expliqua les conditions de travail et la manière de gérer l’exploitation, mais aussi les difficultés rencontrées pour envisager un avenir satisfaisant.
A l’issue de cette visite, une centaine de personnes attendaient l’invité à la Halle du Jeu de Paume de Vic-le-Comte. S’appuyant sur des photos et un film, Marco Zeisser décrivit les très difficiles conditions des paysans andins, contraints à un travail exclusivement manuel du fait de la culture en terrasses et à très haute altitude. Il s’attarda notamment sur les problèmes liés à la gestion de l’eau par les communautés andines et répondit à de pertinentes questions posées par Alexandre Pagès et le public sur les productions locales, les ressources des agriculteurs et l’organisation de la société péruvienne, ou encore sur les conséquences du changement climatique.
Cela permis de constater les similitudes avec les préoccupations des paysans français, au niveau de la désertification des campagnes par exemple, mais aussi de faire preuve d’un certain optimisme grâce à l’action d’organismes comme le CCFD – Terre solidaire.
Après quoi un projet d’échanges entre le Pérou et la France au niveau de l’agriculture fut évoqué avant de terminer ce instructif moment par quelques danses folkloriques par le groupe « Dansons d’Auvergne » et un buffet auvergnat.
Avec l'aimable collaboration de Josette Albot